Cancer du foie (Carcinome hepatocellulaire)
Le terme de « cancer du foie » rassemble sous un même terme des tumeurs de formes et de localisation différentes. Lorsqu’une grosseur suspecte au foie est découverte elle peut également se révéler bénigne, c'est-à-dire, le plus souvent, sans conséquence pour la santé. Pour chaque type de tumeur au foie, une prise en charge adaptée existe.
​
Le carcinome hépatocellulaire représente plus de 90% des tumeurs malignes primitives du foie.
Il représente aujourd’hui le 5ème cancer mondial avec plus de 780 000 nouveaux cas en 2012. Malgré les années, il reste un vrai problème de santé publique avec une incidence qui ne cesse de croître et un taux de mortalité constant, avec plus de 745 000 décès imputés en 2012, soit la 3ème cause de mortalité mondiale par cancer, et une survie globale à 10 ans de moins de 10%. Il se développe préférentiellement dans un foie cirrhotique, qu’il s’agisse d’une cirrhose virale (hépatite B, hépatite C), métabolique (NASH,
alcool) ou autre (hémochromatose, cirrhose biliaire primitive,…) avec une incidence< 5% / an.
La surveillance classique d’un patient cirrhotique est une échographie hépatique tous les six mois, rapprochée à 4 mois la 1ère année s’il existe un nodule <1cm. Le diagnostic de CHC reste avant tout histologique, mais les progrès dans l’imagerie hépatique (angio-TDM, angio-IRM et séquence de diffusion, échographie de contraste) permettent le diagnostic avec 2 examens différents en cas de nodules de 1-2cm ou avec 1 examen en cas de nodule >2cm. L’alpha-foeto protéine (AFP) sérique est un marqueur tumoral de CHC, mais elle peut restée normale malgré la présence de la tumeur. En cas de discordance entre l’imagerie et le taux d’AFP, le diagnostic sera retenu sur l’imagerie, et une biopsie hépatique pourra être faite en cas de doute.
Le traitement curatif du CHC reste la transplantation hépatique, dont l’accès pour les patients sur liste de greffe est établi en France en fonction du Score Foie (sévérité de la cirrhose-score de MELD, nodules hépatiques, taux d’AFP). Quand elles sont réalisables, la résection chirurgicale ou l’ablation par radiofréquence (RF) d’un nodule sont considérées comme curatives, mais n’éliminent pas la récidive.
En cas de multiples nodules ou de localisation difficile, le traitement est palliatif avec une chimio-embolisation intra-artérielle hépatique (CEIAH) (avec ou sans particules chargées) permettant de décharger des molécules de chimiothérapie directement dans l’artère nourricière du CHC. Si la tumeur est trop avancée, avec présence de métastases, le traitement repose alors sur une chimiothérapie systémique (intraveineuse par gemcitabine-oxaliplatine ou orale par sorafenib).
De nouvelles thérapeutiques sont en cours de développement comme la radio-embolisation à l’Yttrium90 ou l’association de plusieurs traitements (RF+CEIAH). La prévention du CHC doit être au cœur du système de santé publique, avec notamment la vaccination contre l’hépatite B, la viro-suppression d’une cirrhose post virale B ou C, et les mesures hygiéno-diététiques pour éradiquer les facteurs métaboliques (notamment consommation d’alcool, obésité, diabète).
RAPPEL IMPORTANT:
Cette information est uniquement destinée à fournir des orientations générales. Elle n'est pas exhaustive et ne fournit pas de conseils médicaux définitifs.
Besoin d'informations ?
Les consultations spécialisées d'oncologie digestive sont assurées par le Dr Johann Dreanic ayant pour expertise le diagnostic, le traitement et le suivi des patients présentant un cancer digestif. Elles sont accessibles directement ou sur recommandation d'un médecin extérieur.​
​
Vous avez des interrogations et vous souhaitez obtenir des informations complémentaires ? n’hésitez pas à nous contacter par téléphone ou email pour de plus amples renseignements.